D’après de récents chiffres, entre une hausse de productivité estimée entre 5% et 30%, une baisse d’absentéisme de 20% et d’éventuelles économies en surface immobilières, le télétravail a le vent en poupe. Comment s’y prendre pour le mettre en place dans votre entreprise ?

Un accord cadre européen de 2002 précise la notion de télétravail, qui se veut une organisation différente du travail et de la relation entre l’employeur et son salarié. Cette nouvelle possibilité est rendue possible par l’évolution importante des moyens de communication et de travailler « à distance » en utilisant les nouvelles technologies, internet principalement.

Souvent, le salarié travaille depuis son domicile une partie de la semaine et se rend dans les locaux de l’entreprise pour le reste du temps de travail. Ce changement de philosophie engendrerait, d’après une enquête de la Direction générales des entreprises (DGE), un gain sensible de productivité et de compétitivité chez 85% des entreprises interrogées utilisant cette possibilité.

Si certains freins sont exprimés, comme la crainte de perte d’autorité du management ou de l’inégalité de traitement entre les salariés, il est majoritairement admis que le « gain » l’emporte sur le « risque ».

Mettre en place le télétravail dans son entreprise

A défaut d’accord collectif, c’est le contrat de travail (ou un avenant) qui viennent préciser les conditions du télétravail. Ces conditions sont réversibles et doivent être approuvées de manière bilatérales : on ne peut pas « forcer » un salarié à passer au télétravail.

Il est communément admis que le passage au télétravail doit être vu comme un projet à part entière avec sa phase de préparation, d’expérimentation, d’analyse des résultats et d’amélioration. Cette méthodologie permet d’obtenir un système totalement adapté à l’entreprise, son activité, sa philosophie et ses objectifs.

Les obligations de l’employeur

L’employeur, dans le cadre de l’utilisation du télétravail, a un certain nombre d’obligations :

  • la prise en charge du matériel professionnel permettant le travail à domicile (souvent un ordinateur professionnel, des licences de logiciels, etc…) : ce matériel reste à usage professionnel et reste la propriété de l’entreprise
  • l’information claire des salariés sur les règles du télétravail et celles qui s’appliquent à l’utilisation du matériel lié
  • la fixation de plages horaires pendant lesquelles le salarié peut être contacté (souvent les mêmes horaires que ceux du travail au sein de l’entreprise)
  • l’organisation d’un entretien annuel spécifique au télétravail et à son fonctionnement individuel

En conclusion

Les clés du succès pour passer au télétravail :

  • un véritable accord et une véritable adhésion autour du télétravail entre le salarié et sa direction
  • un bon rythme : 1 à 2 jours de télétravail par semaine et un retour à l’entreprise en cas de besoin urgent
  • une philosophie : 1 jour de télétravail = 1 jour de travail « classique » (souvent même plus productif qu’un jour « classique »)
  • un management par les objectifs : passer la qualité, les projets, les objectifs, au centre du travail du salarié
  • instaurer une ou plusieurs journées où aucun salarié n’est en télétravail afin de conserver un « noyau » d’entreprise